Sam Altman avait été évincé de sa startup, vendredi dernier puis embauché par Microsoft dans la foulée. C’était sans compter la fronde de 700 employés sur les 770 d’Open AI qui ont menacé de démissionner si Altman ne revenait pas.
L’éviction de Sam Altman à la tête d’Open AI aura duré moins d’une semaine. Dans un communiqué publié mercredi 22 novembre sur X, Open AI, la startup derrière le chatbot ChatGPT, a annoncé le retour de Sam Altman. « Nous avons conclu un accord de principe pour que Sam revienne chez OpenAI en tant que PDG, avec un nouveau conseil d’administration composé de Bret Taylor (président), Larry Summers et Adam D’Angelo ».
Vendredi 24 novembre, Sam Altam, avait été poussé vers la sortie par le conseil d’administration de l’entreprise. Emmett Shear, directeur général du service de streaming vidéo Twitch, avait été nommé à son poste le lundi suivant. Derrière l’éviction de Sam Altam le nom de Ilya Sutskever était régulièrement cité. Ce chercheur en IA, cofondateur de la société et membre du conseil d’administration, reprochait à Altman de soutenir une vision commerciale court terme et imprudente, plutôt que de rechercher la création d’une IA générale sûre et bénéfique pour l’humanité.
Un nouveau conseil d’administration
C’était sans compter la fronde de la quasi-totalité des employés qui ont menacé de démissionner si Altman ne revenait pas aux affaires en plus d’exiger la démission du conseil d’administration qui a depuis été en partie remanié. L'ancien co-PDG de Salesforce, Bret Taylor, et l'ancien secrétaire au Trésor américain, Larry Summers, ont rejoint le conseil d’administration présidé par Adam D’Angelo.
Sur X, Sam Altman, a déclaré : « J’adore OpenAI, et tout ce que j’ai fait au cours des derniers jours a été fait dans le but de maintenir cette équipe et sa mission unies. […] Avec le nouveau conseil d’administration et le soutien de Satya [Satya Nadella, directeur général de Microsoft], j’ai hâte de retourner chez OpenAI et de renforcer notre solide partenariat avec Microsoft. »
L’affaire aurait pu placer l’entreprise pionnière de l’IA générative dans une situation pour le moins périlleuses vis-à-vis de son principal actionnaire Microsoft, et des actuels et futurs investisseurs potentiels d’Open AI. D’autant qu’il y a un peu plus d’une semaine, Sam Altman avait estimé qu’OpenAI devra lever 100 milliards de dollars ces prochaines années, auprès de Microsoft et les autres pour développer l’IA générale. Ce n’est pas le moment de flancher.