Dell vient de sortir une étude sur la vision des responsables sur l’intelligence artificielle. Internationale, l’étude démontre une maturité plus avancée des décideurs français comparativement à leurs homologues occidentaux.
Dans l’ensemble les responsables français sont plutôt enthousiastes en ce qui concerne l’intelligence artificielle générative. Ils en prennent cependant en compte les faiblesses et dangers inhérents à la technologie. Ainsi 78% des cadres informatiques français anticipent un impact bénéfique sur leur organisation et 60% des entreprises en France ont déjà adopté ou ont entamé le processus d'adoption de solutions d'IA générative. 57% citent la mise en œuvre éthique ou responsable comme leur principale préoccupation. 46% optent pour des solutions d'IA générative on-premise, 21% dans le cloud et 33% en mode hybride.
Des bénéfices attendus pragmatiques
En ce qui concerne les bénéfices attendus de son adoption, 20% considèrent que la principale opportunité réside dans l'augmentation de la productivité, tandis que 16% soulignent ses avantages en termes de compétitivité et 16% évoquent la rationalisation des processus d’entreprise. Seuls 12 % des répondants citent la réduction des coûts comme le principal avantage attendu.
La France plus avancée que ses concurrents occidentaux
L'étude révèle une adoption plus rapide de cette nouvelle technologie au sein de la culture d'entreprise en France par rapport aux autres pays. En effet, seuls 22% des responsables informatiques français constatent une réticence au sein de leur organisation quant à l’approche de l'IA générative, un pourcentage inférieur à la moyenne observée dans la totalité des quatre pays sondés (37%). Les attentes en matière de retour sur investissement, toutefois, sont très élevées. Pour les organisations qui ont dépassé le stade du projet pilote, les cadres informatiques anticipent un retour presque immédiat en termes de valeur ajoutée : 56% estiment que des résultats significatifs devraient se concrétiser dans les 12 mois. Certaines préoccupations demeurent. Les principales se concentrent sur des aspects tels que la mise en œuvre éthique et responsable (57%), sur les problèmes de gouvernance des données et de conformité (48%), sur les coûts de déploiement (43%) et sur les questions de sécurité en matière de données et propriété intellectuelle (43%).
71% des organisations françaises qui ont dépassé le stade du projet pilote ont également mis en place un centre d'excellence ou une structure centralisée pour la prise de décision en matière d’IA générative. Un pourcentage légèrement inférieur à la moyenne des quatre pays sondés (80%). En conséquence, 79% des entreprises françaises augmentent leurs budgets informatiques pour soutenir davantage de projets dans le domaine de l'IA. Quant au type de solutions vers lesquelles les décideurs français se tournent, on observe que 46% d'entre eux préfèrent adopter des solutions d'IA générative en mode on-premise, qu'il s'agisse de modèles « from scratch », d'open source, ou de modèles existants adaptés à l'environnement de l'entreprise. En revanche, 33% sont plutôt enclins à des approches hybrides et 21% privilégient le cloud. Parmi ceux qui optent pour une approche hybride, ils le font principalement pour des raisons de sécurité (37%), de conformité (31%) et pour avoir un meilleur contrôle sur les modèles en vue d'obtenir de meilleurs résultats (28%).