Libé victime d’un ransomware

Le quotidien Libération a été la cible d’un ransomware dans la nuit de jeudi à vendredi, perturbant la publication du journal. Les données des abonnés et des journalistes n’ont cependant pas été impactées.

Libération a été victime d’une cyberattaque dans la nuit du 24 au 25 octobre. Cette attaque par ransomware a perturbé le bon fonctionnement de la rédaction en bloquant certains outils et logiciels de rédaction et de mise en page.

L’origine de l’attaque reste inconnue pour l’heure. Selon Le Monde, une équipe de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a été dépêchée sur place. « Nos systèmes de publication numérique, les données de nos journalistes et celles de nos abonnés ne sont pas concernés par ce piratage. Nos équipes informatiques ont réussi à éviter la paralysie de nos outils de travail et à limiter les effets de cette cyberattaque », a déclaré le journal dans un communiqué.

La Croix et l’AFP victime de cyberattaques 

Dans un courriel de la directrice adjointe de la rédaction, il a été demandé aux journalistes de privilégier le télétravail vendredi, rapporte Le Monde. L’accès au Wi-Fi interne a été interdit par précaution pour éviter la propagation de l’attaque. Le journal, amputé de huit pages, est finalement parti à l’imprimerie vendredi soir.

Le site internet a continué d’être alimenté normalement vendredi, et des solutions ont été mises en place pour permettre la parution du journal papier samedi. Libération a indiqué travailler avec ses experts en cybersécurité pour remettre sur pied ses infrastructures.

Il est fréquent que des titres de presse soient la cible d’actes de cybermalveillance. Le 8 septembre dernier, le groupe Bayard a lui aussi été victime d’une cyberattaque, perturbant la publication de plusieurs de ses titres, dont La Croix, l’hebdomadaire Le Pèlerin et le magazine jeunesse J’aime lire. À la fin du mois de septembre, l’Agence France Presse a également subi une attaque qui a affecté « une partie des dispositifs de diffusion à ses clients ».