Le Portugal craint que des gouvernements étrangers et notamment la Chine, puissent accéder à des données de communications sensibles et mettent en péril la sécurité nationale.
Un marché de plus se ferme pour le chinois Huawei. Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la France, c’est au tour du Portugal de fermer l’accès à son réseau 5G à la société et à toute autre entreprise issue de pays et juridictions classés « à haut risque », selon les termes du Comité d'évaluation de la sécurité du Conseil supérieur pour la sécurité du cyberespace du gouvernement.
En bloquant ces fournisseurs, le Portugal veut en fait se prémunir d'éventuelles fuites de données sensibles par l’intermédiaire de fournitures d’entreprises issues de ces zones. Pour l’heure, aucun délai n'a été donné aux entreprises de télécommunications pour retirer les équipements des fournisseurs concernés.
UE/OTAN/OCDE, sinon rien
Si Huawei n’est pas nommé explicitement, le Comité d'évaluation a indiqué dans une déclaration, qu’il interdisait l’utilisation d’équipements de fournisseurs basées en dehors de l'Union européenne (UE), ainsi que ceux d'États non-membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ou de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Cette décision vise à protéger les réseaux du pays face aux risques que feraient encourir les équipements d’entreprises de zones à « haut risque ». Huawei avait précédemment collaboré avec des opérateurs de télécommunications sur place, comme Altice Portugal, afin de développer le réseaux 5G dans le pays. Celle-ci avait finalement préféré Nokia Oyj à Huawei pour la fourniture des équipements de son réseau central 5G. Il y a d'ailleurs de forte chance que cette levée de bouclier à l'égard des fournisseurs chinois joue en faveur d'autres fournisseurs comme Ericsson et Nokia.