La maison mère de ChatGPT serait en discussion avec des acteurs de l’industrie des semi-conducteurs pour développer les puces d’IA nécessaires au fonctionnement de ses modèles.
The Information rapporte qu’Open AI négocierait avec des concepteurs de puces, dont Broadcom, pour développer ses propres puces d’IA et lever les contraintes qui entravent son développement. L’idée, pour la maison mère de ChatGPT, est de gagner en indépendance dans un contexte de pénurie de processeurs graphiques et de concentration du marché autour du géant Nvidia, dont les GPU, très demandés, se font plutôt rares sur le marché.
Toujours selon les sources de The Information, Open AI embaucherait même d’anciens employés de Google qui ont produit la puce d’IA que le géant de Mountain View utilise pour ses propres modèles.
En février dernier, le Wall Street Journal avait rapporté que Sam Altman, cofondateur et patron d'OpenAI, s'efforçait de mettre en place une initiative technologique de 5000 à 7000 milliards de dollars pour renforcer les capacités mondiales de fabrication de puces d'IA, sur toute la chaîne, de la fabrication à la fourniture d’électricité. En dépit de ces chiffres fantaisistes, des bruits de couloir avançaient que le patron d'OpenAI avait bien entamé le porte-à-porte et démarché des investisseurs, notamment aux Émirats arabes unis afin de lever des fonds.
Des investissements en pagaille
Les États-Unis, la Chine, mais aussi certains pays européens comme l’Allemagne et le Japon, ont par ailleurs investi des milliards de dollars pour muscler leurs industries respectives de semi-conducteurs. De nombreux acteurs comme Intel, ont investi massivement dans des projets d’usines de fabrication de puces aux États-Unis, et ont obtenu en retour le soutien de l’administration Biden. Dans le cadre du CHIPS and Science Act, qui met 280 milliards de dollars sur la table pour l’industrie dans les 10 prochaines années, les États-Unis ont par exemple accordé jusqu'à 6,4 milliards de dollars de subventions à Samsung pour la production de composants essentiels pour les technologies de semi-conducteurs au Texas. Le géant coréen a également l'intention d'investir plus de 40 milliards de dollars aux États-Unis dans les années à venir.