Partenaire du programme Proqcima, la start-up tricolore Pasqal, spécialisée dans l’informatique quantique à atomes neutres, ambitionne d’atteindre 10 000 qubits d’ici 2026 avec une architecture de qubits évolutive.
Le gouvernement a annoncé, lundi 11 mars, le lancement du programme Proqcima, piloté par la Direction générale de l'armement (DGA). L'objectif vise à développer au moins deux prototypes d'ordinateurs quantiques universels, avec une capacité de 128 qubits logiques, qui devraient atteindre 2048 qubits d'ici 2035. Proqcima sera structuré comme un partenariat, mettant en compétition les entreprises du secteur (Alice & Bob, C12, Quandela, Pasqal et Quobly) pour ne conserver finalement que deux technologies sur cinq après 8 ans. Et déjà, les candidats en lice se mettent en rang de bataille.
La start-up Pasqal, qui développe des ordinateurs quantiques à atomes neutres, entend bien faire partie des derniers debout. L’entreprise a présenté sa feuille de route, mardi 12 mars. Celle qui dit déjà fournir des ordinateurs quantiques de 100 qubits à des utilisateurs finaux prévoit d’atteindre 10 000 qubits en 2026 avec une architecture de qubits logiques évolutive. Pasqal estime que les recherches « prometteuses » sur la correction quantique des erreurs (QEC) pour les atomes neutres permettront de franchir un cap. « L'ère de l'informatique quantique tolérante aux pannes se rapproche pour les ordinateurs quantiques à atomes neutres », prophétise l’entreprise.
Construire la communauté du quantique
Pour avancer plus vite, Pasqal veut multiplier les partenariats et lancera cette année une communauté quantique réunissant chercheurs et chefs d’entreprises du monde entier, pour faire progresser l’écosystème. Une plateforme qui favorisera l’échange de connaissances, la collaboration, et « servira également de tremplin pour les futures applications de l'informatique quantique dans divers secteurs », espère Pasqal.
La start-up souhaite que l’informatique quantique dépasse rapidement la phase de conception pour arriver au stade du développement « avec une utilisation possible dans un environnement de production à partir de 2025 ».