C’est un plan ambitieux qu’annonce le réseau social. L’entreprise de Mark Zuckerberg entend créer « 10 000 nouveaux emplois hautement qualifiés au sein de l'Union européenne au cours des cinq prochaines années ».
Fin septembre, Facebook annonçait la création d’un fonds de 50 millions de dollars consacrés aux projets liés au développement des métavers, ces mondes virtuels parallèles au nôtre que Mark Zuckerberg appelle de ses vœux et qu’il a défini comme une priorité stratégique de Facebook. Le géant se donne d’ailleurs cinq ans pour devenir « une entreprise du métavers ».
Aujourd’hui, le géant américain indique vouloir franchir une nouvelle étape. Nick Clegg, VP Global Affairs de Facebook et son collègue Javier Olivan, VP Central Products, écrivent dans un post de blog que « les Européens façonneront le métavers dès ses débuts ». Car le réseau social conçoit le métavers comme ouvert, interopérable et décentralisé… Internet à ses débuts, en quelque sorte. « Pour Facebook, cela nécessitera également un investissement continu dans les produits et les talents technologiques » ajoute les deux vice-présidents.
C’est pourquoi Facebook annonce aujourd’hui son intention de créer « 10 000 nouveaux emplois hautement qualifiés au sein de l'Union européenne au cours des cinq prochaines années ». La publication ne rentre pas dans le détail de la nature des postes créés ni de la localisation précise de ces 10 000 emplois, mais c’est une campagne de recrutement majeure que l’entreprise veut lancer : elle compte à l’heure actuelle 58 000 salariés dans le monde.
Séduire les talents... et les gouvernements
« L'UE présente un certain nombre d'avantages qui en font un endroit idéal pour les entreprises technologiques : un vaste marché de consommation, des universités de premier ordre et, surtout, des talents de premier ordre » vante Facebook, dressant une formidable carte postale de l’Europe. Et va même jusqu’à se réjouir du « rôle important à jouer dans l'élaboration des nouvelles règles d'Internet » de l’UE. « Les décideurs politiques européens ouvrent la voie en aidant à intégrer les valeurs européennes telles que la liberté d'expression, la vie privée, la transparence et les droits des individus dans le fonctionnement quotidien d'Internet » soulignent Javier Olivan et Nick Clegg. On en oublierait presque que Facebook est régulièrement vent debout contre lesdites règles européennes, RGPD en tête qu’il n’a pas manqué de contourner.
C’est donc dans une vaste opération de séduction que s’engage l’entreprise américaine, qui ajoute avoir un besoin urgent « d'ingénieurs hautement spécialisés ». « Nous sommes impatients de travailler avec les gouvernements de toute l'UE pour trouver les bonnes personnes et les bons marchés pour faire avancer ce projet, dans le cadre d'une prochaine campagne de recrutement dans la région » conclut le binôme.