La plus grosse levée de fonds de la FrenchTech n'est plus celle de BlaBlaCar de 2015 (177 M€) mais celle dont vient de bénéficier Meero, le disrupteur du marché de la photo.
Visiblement le modèle séduit les investisseurs : créer une plate-forme pour mettre en relation les photographes avec les entreprises avant pourquoi pas, plus tard, de viser le grand public. Et en plus le fondateur et CEO, Thomas Rebaud (31 ans), semble avoir une vision très claire de ce qu'il veut faire, rien de moins que disrupter le marché de la photo. « Je suis entouré d'artistes qui galèrent, je me suis dit, qu'est-ce que je peux faire pour eux ? » confie-t-l aux Echos. Le message est bien passé auprès de Eurazeo Growth et de Prime Ventures qui apportent dans le cadre d'un troisième tour de table, 205 millions d'euros à la start-up pour financer son plan de croissance à 5 ans. Sur un marché de la photographie professionnelle estimé à 80 milliards mais très émiété, Meero reste un acteur modeste qui n'a pas encore atteint le milliard de revenus mais qui a « l'ambition de générer 5 à 10 milliards d'ici cinq ou sept ans » indique Thomas Rebaud.
Une communauté de 58000 photographes
Fondée en 2016, Meero s'appuie sur une communauté de 58000 photographes inscrits auxquels elle apporte des services d'édition à base d'IA pour notamment libérer les photographes des fastidieux travaux de retouche, de revente (Meero prend une commission sur les missions des photographes principalement dans les domaines de l'immobilier, les mariages et l'e-commerce) et de gestion et administration de l'activité des photographes hors missions Meero (solution myMeero). Sur 600 salariés, l'équipe tech compte 80 personnes, un effectif de développeurs qui devrait être porté à 300 en fin 2020.