Du simple microcontrôleur capable d’exécuter un algorithme d’IA jusqu’au conteneur maritime de 12 mètres, l’informatique se rapproche au plus près des sources de données. L’Edge Computing s’impose comme le chaînon manquant entre l’objet connecté et le Cloud hyperscale.
Positionné entre le Cloud et les objets connectés, les sources de données, le positionnement de l’Edge Computing est désormais bien connu. Cette architecture va néanmoins varier selon le niveau d’intelligence et la capacité de traitement que l’on va pouvoir injecter dans les objets connectés eux-mêmes.
Il est désormais acquis que l’Internet des objets (IoT) va devenir un marché colossal au cours des prochaines années. Les analystes ont multiplié les prédictions quant au nombre d’objets connectés que nous côtoierons dans notre environnement : 80 milliards d’objets pour IDC en 2025, 500 milliards d’ici à 2030, selon Cisco. Mais comme pour toute ruée vers l’or qui se respecte, les seuls qui feront fortune, ce seront les vendeurs de pelles. Une toute récente étude de chez Boston Consulting Group prévoit que le marché de l’Internet des objets atteindra 267 milliards de dollars dès 2020. Les fournisseurs cloud, AWS et Microsoft en tête, ont immédiatement saisi cette manne en proposant des plates-formes pouvant collecter, stocker et traiter les données qui seront générées par ces milliards d’objets connectés.
Cette architecture centrée sur le Cloud public “ hyperscale ” s’est rapidement heurtée à la réalité : connecter autant d’objets directement aux applications de l’entreprise via un réseau cellulaire ou même des réseaux dédiés à l’IoT pose un certain nombre de contraintes. D’une part les RSSI voient d’un extrêmement mauvais œil des terminaux localisés dans la nature, donc potentiellement aux mains d’un attaquant, communiquer avec leurs serveurs. Ceux-ci ont sans doute encore en tête le hacking d’un casino de Las Vegas en 2017 via un aquarium dont la pompe était connectée via Internet…