Une étude réalisée par Wakefield Research auprès de 700 décisionnaires dans de grandes entreprises dont des dirigeants français démontre que les grandes entreprises se rallient au travail à distance mais ne sont pas forcément prêtes pour le faire.
Si les dirigeants français se sentent à l’aise avec le travail à distance (82 %), ils ne s’attendent pas à une augmentation massive du travail à distance. 13 % de leurs équipes travaillent ainsi actuellement à distance contre 9 % avant la pandémie de la Covid-19, soit tout de même 45 % de plus. 59 % déclarent ne pas avoir été préparés à soutenir de vastes projets de télétravail. Quasiment toutes les entreprises ont connu des problèmes techniques (98 %) de performances avec des impacts sur le travail des salariés à distance. Les perturbations les plus courantes sont les déconnexions fréquentes des réseaux d'entreprise (41 %), la mauvaise qualité des réunions vidéo (33%), la lenteur des téléchargements de fichiers (32%) et le dysfonctionnement du site web de la société (32%). Les conséquences sont parfois importantes sur les performances des employés ou le manque de productivité (47 %), une difficulté supplémentaire à engager le dialogue avec les clients ou les consommateurs (45 %) et une augmentation de l'anxiété ou du stress (42 %).
Ils identifient aussi des obstacles pour la réussite du travail à distance comme une connexion WiFi peu fiable à la maison et une mauvaise configuration des équipements de travail tels que les ordinateurs portables ou les appareils mobiles (44 % chacun) comme étant les plus grands obstacles, suivis par la nécessité d'une meilleure visibilité des performances des réseaux et des applications (42 %), et le besoin de logiciels ou de technologies pour optimiser ou améliorer les performances (40 %).
Une réponse insuffisante ?
Malgré cet état de fait, les décisionnaires n’investissent pas forcément pour résoudre les problèmes identifiés. Un quart (23 %) seulement prévoit de faire des investissements technologiques supplémentaires au cours de l'année prochaine pour améliorer les performances du travail à distance.
Les principales initiatives que les dirigeants français prévoient d'entreprendre dans les deux prochaines années sont notamment l'augmentation de l'utilisation du cloud ou des applications SaaS (46 %), l'investissement dans les technologies et les logiciels de sécurité numérique (45 %), une meilleure visibilité des performances des réseaux et applications (43 %), et la mise à jour des stratégies de télétravail à l'échelle de l'entreprise (42%).
Cette réponse assez mitigée face au travail distant ne les empêche pas d’en percevoir les avantages comme les économies réalisées sur l'espace de bureau et les coûts connexes (56 %), une meilleure utilisation de la technologie (53 %), et une augmentation de la fidélisation des employés (51 %).