L’interdiction de l’IPhone pourrait être étendue aux entreprises publiques et à d’autres organisations.
Jusqu’ici, la marque à la pomme était parvenue à esquiver les balles perdues de la guerre commerciale qui oppose Pékin à Washington. Mieux encore, gros pourvoyeur d’emplois dans le pays, Apple semblait avoir les faveurs du gouvernement chinois. Mais ça c’était avant.
Coup dur commercial
Selon des informations du Wall Street Journal, Pékin a exigé de ses fonctionnaires qu’ils arrêtent d’utiliser les iPhones dans le cadre de leur travail. Selon Bloomberg, cette interdiction pourrait être élargie aux entreprises publiques et d’autres organisations. C’est un coup dur pour Apple, qui réalise 19% de ses recettes en Chine, Hong Kong, Macao et Taïwan.
Cette mesure intervient dans un contexte toujours plus tendu entre Washington et Pékin. Les Etats-Unis ont imposé une série de lourdes sanctions à la Chine et à certaines entreprises chinoises comme SMIC ou Huawei, sous fonds d’accusations d’espionnage et de la crainte d’utilisation de technologies de pointes à des fins militaires.
Les entreprises américaines plus épargnées
Pékin ne se prive pas non plus pour brandir l’argument de la sécurité nationale pour sanctionner des entreprises américaines. A titre d’exemple, le régulateur chinois du cyberspace (CAC) a déclaré le 21 mai dernier que les produits du fabricant américain de semi-conducteurs Micron Technology « présentent des problèmes potentiels pour la sécurité des réseaux relativement sérieux, ce qui pose un problème majeur à la sécurité des chaînes d'approvisionnement ». Les opérateurs chinois traitant des données sensibles ont été invités à ne plus utiliser les technologies du fabricant de puces.