Le fournisseur de CDN et de services Cloud souhaite amplifier sa présence distribuée et étendre ses fonctions de computing distribué à travers son projet Gecko.
Jérôme Renoux, le directeur général d’Akamai en France l’assure : « avec notre plate-forme qui atteint pour l’instant 4100 points de présence sur 1200 différents réseaux d’opérateurs dans 750 villes et 130 pays et nos 350 000 serveurs , nous sommes très bien positionné sur l’Edge Computing avec notre plate-forme qui est la plus distribuée du marché ».
Après le rachat de Linode et l’intégration des fonctionnalités de cette plate-forme, qui était à l’origine plutôt destinée aux petites et moyennes entreprises par sa simplicité d’utilisation et son coût abordable, Akamai s’est hissé au niveau des hyperscalers en deux ans. Akamai désire aller plus loin en entamant une nouvelle phase de son développement avec Gecko ( Generalized Edge Compute). Le projet vise de passer de 24 à 100 régions physiques pour créer le plus grand Cloud distribué du monde d’ici la fin de l’année. Akamai a mené des essais préliminaires de Gecko auprès plusieurs de ses entreprises clientes. L'entreprise prévoit que les clients des domaines de l'inférence dans l'IA, des jeux vidéo en réseau, des réseaux sociaux et du streaming seront les premiers à tirer parti de la puissance de Gecko. Akamai envisage de futurs scénarii de déploiement dans des domaines tels que la vente au détail immersive, l'informatique spatiale, l'analyse de données et l'IoT industriel et grand public.
Gecko est conçu pour permettre le déploiement d'une plateforme unique sur le réseau mondial, existant en bordure de l'Internet d'Akamai, en tirant parti des outils, des processus et des capacités d'analyse actuelles pour fournir une expérience cohérente sur l'ensemble du continuum de l'informatique, du cloud à la bordure de l'Internet. Gecko transférera l'informatique traditionnelle plus lourde, habituellement confinée aux centres de données centralisés, en bordure de l'Internet du réseau d'Akamai. Cela permettra à l'entreprise de proposer des services informatiques complets à des centaines d'endroits auparavant difficiles d'accès, permettant ainsi aux clients de rapprocher les charges de travail de leurs utilisateurs finaux apportant des bénéfices en termes de latence et de temps de réponse. Akamai vise à intégrer le calcul avec prise en charge des machines virtuelles dans 100 villes d’ici fin 2024. Dans un deuxième temps l'entreprise prévoit d'ajouter des conteneurs à l'offre. En ce qui concerne la troisième phase de Gecko, l’entreprise prévoit d'ajouter l'orchestration automatisée de la charge de travail afin de permettre aux développeurs de créer plus facilement des applications sur des centaines de sites distribués. La plate-forme propose aussi d’éviter les problèmes de « vendor lock-in » et sera facturé à a consommation principalement à travers le réseau de partenaires d’Akamai.
L’annonce est importante et suit la stratégie énoncée d’Akamai visant à devenir une plateforme clé pour les environnements multicloud des entreprises. Il s'agit d'une nouvelle étape dans la traduction de la vision de l'entreprise pour un nouveau type de cloud, conçu pour répondre aux besoins des applications qui nécessitent des performances plus élevées, une latence plus faible et une véritable évolutivité globale que les architectures cloud actuelles ne peuvent fournir. De plus l’entreprise n’exclut pas la possibilité de réaliser des rachats pour accélérer encore le projet avec la volonté de devenir un concurrent crédible des principales plates-formes de Cloud actuelles.