Cette acquisition doit donner les armes à Sega pour se consolider sur le marché en pleine croissance du jeu mobile.
Le bestiaire du papa de Sonic s’agrandit. Sega a en effet annoncé, lundi 17 avril, faire une offre de rachat du finlandais Rovio, connu pour son jeu mobile à succès Angry Birds. Montant de l’opération ? 706 millions d’euros.
« L'acquisition est une prise de contrôle amicale, car le conseil d'administration de Rovio a accepté et a exprimé son soutien à l'offre publique d'achat. », précise Sega dans un communiqué. L’opération doit être finalisée au cours du deuxième trimestre de l'exercice 2024 et dépendra des examens en vertu des lois antitrust et « autres conditions habituelles. »
Fondé en 2003 par trois étudiants finlandais, le studio Rovio a connu un succès planétaire en 2009 avec sa série de jeux Angry Birds, téléchargés plus d’un milliard de fois. Très logiquement, ont suivi de nombreux produits dérivés, peluches, séries, films, parcs d’attraction, livres etc. Mais malgré un succès fulgurant et une introduction en bourse en 2017, l’entreprise a vu sa croissance et ses bénéfices stagner au fil des années, nonobstant un très honorable 318 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 pour un bénéfice net de 31 millions d’euros.
Sega conforte ses positions
Via cette opération, la maison mère de Sonic souhaite renforcer sa position dans un marché du jeu mobile en pleine croissance. Les prévisions tablent sur un marché mondial du JV à 263,3 milliards de dollars d'ici 2026. Et celui des jeux mobiles lui, devrait croître de 5,0 % pour représenter 56 % du marché total. Pas folle, la société ambitionne de développer des versions de ses titres compatibles multiplateformes et compte bien se reposer sur le savoir faire de Rovio.
Il y a deux semaines, le Savvy Gaming Group d’Arabie saoudite a fait une offre de rachat pour l’acquisition du fabricant de jeux mobiles Scopely pour 4,9 milliards de dollars. Ces opérations s’inscrivent dans un mouvement de consolidation des différents acteurs du JV qui a court depuis plusieurs années déjà. Et dont l’exemple le plus emblématique (et problématique) n’est autre que le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour près de 69 milliards de dollars.