Mark Zuckerberg veut faire de 2023 l’année de l’efficacité.
En perte de vitesse, Meta avait déjà gelé les recrutements jusqu’au premier trimestre 2023 et licencié 11 000 employés en novembre dernier. Soit 13% de ses effectifs. Le géant réitère et a annoncé, mardi, que 10 000 postes seraient supprimés. A noter toutefois que les effectifs s’élevaient à plus de 86 000 employés avant le plan de licenciement collectif de novembre. Ce qui correspondait à une augmentation de 20% par rapport à 2021.
Les suppressions s’inscrivent dans un contexte économique morose marqué notamment par une hausse des taux d’intérêt ayant entraîné de nombreux licenciements dans le secteur du numérique. A quoi s’ajoute une chute des gains publicitaires de Meta, minés par l’inflation et par l’outil anti-ciblage publicitaire d’Apple. « Je pense que nous devrions nous préparer à la possibilité que cette nouvelle réalité économique se poursuive pendant de nombreuses années », a déclaré le directeur général Mark Zuckerberg dans un message adressé au personnel.
Économiser 3 milliards de dollars
Meta fait aussi les frais de choix stratégiques récents pas toujours payants dans l'immédiat. C’est notamment la construction du Metavers qui a englouti de précieux deniers sans montrer de résultats probants. Reality Labs, la division du groupe dédiée au Metavers, a perdu la bagatelle de 13 milliards d’euros rien qu’en 2022.
Le géant a également fait un second pari, celui que la croissance des revenus post-covid dans le numérique allait se maintenir. Pari perdu. « De nombreuses personnes ont prédit qu'il s'agirait d'une accélération permanente qui se poursuivrait même après la fin de la pandémie. Je l'ai fait aussi, et j'ai donc pris la décision d'augmenter considérablement nos investissements », a déclaré Mark Zuckerberg. « Malheureusement, cela ne s'est pas passé comme je l'avais prévu », a-t-il ajouté. Le patron de Meta a promis de faire de 2023 « l'année de l'efficacité ». L’entreprise espère réduire ses dépenses de trois milliards de dollars.