Scopelec placé en procédure de sauvegarde

Le groupe Scopelec compte 3600 salariés, 1000 postes sont menacés.

Le groupe Scopelec, sous-traitant de l’opérateur Orange rencontre des difficultés. Le groupe chargé d’installer la fibre optique a été mis en procédure de sauvegarde par le Tribunal de commerce de Lyon suite à un jugement du 17 mars 2022. Invité sur BFMTV, Thomas Foppiani, président du directoire de Scopolec a déclaré : « Dans l’intérêt du Groupe Scopelec et afin de faire valoir nos droits et surtout ceux de nos salariés, nous avons dû demander le placement de Scopelec en procédure de sauvegarde. Nous allons continuer à nous battre pour protéger notre entreprise, notre activité et honorer nos clients ».

La mesure de protection intervient suite à une décision « de non-renouvellement des marchés dans le cadre d’un appel d’offres lancé par Orange en 2021 », a détaillé Scopelec dans un communiqué. En novembre 2021, le groupe a perdu un appel d’offres qui devrait lui faire perdre 40% de son chiffre d’affaires estimé à 475 millions d’euros. Au global, Scopelec a perdu 65% de ses contrats de sous-traitance avec Orange.

1000 emplois sur la sellette

« Après plusieurs avertissements ces dernières années, la qualité des prestations proposées par certains prestataires actuels, dont Scopelec qui a reçu plusieurs dizaines de mises en demeure en raison de manquements sur certains territoires, a conduit Orange à revoir l'attribution des zones (géographiques) confiées à chacun » de ses sous-traitants, avait justifié Orange.

La procédure de sauvegarde doit permettre de réorganiser l’entreprise afin qu’elle maintienne son activité et les emplois et reconnaisse le compte exact de ses dettes. Néanmoins, «Au 1er avril 2022, à moins que la situation n'évolue dans un sens favorable, plus de 1000 collaborateurs pourraient se retrouver sans activité», prévient la société. Quid d’éventuels repreneurs ? L’entreprise indique que sur les transferts de salariés vers d’autres attributaires du marché, « Scopelec a obtenu de la part de plusieurs repreneurs un cadre contractuel acceptable, avec reprise d'ancienneté et maintien des conditions salariales ».