Le Service fédéral de surveillance financière de la Fédération de Russie (Rosfinmonitoring) ouvre la possibilité de poursuivre les utilisateurs russes des services de Meta.
Entre la Russie et Meta, le divorce est consommé. Le service russe de surveillance financière a classé la maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram parmi les organisations « terroristes et extrémistes », nous a appris l’AFP mardi 11 octobre. En conséquence de quoi, les utilisateurs des réseaux sociaux de Meta s’exposent à des poursuites judiciaires.
Un avocat, Pavel Tchikov, a indiqué sur la messagerie Telegram que des poursuites pourront être engagées si une personne mentionne publiquement Meta sans faire état de son statut d’organisation prohibée et si elle expose le logo de la société ou de ses filiales. Pavel Tchikov a également indiqué que les entreprises russes qui utiliseraient des réseaux sociaux de Meta pour diffuser des publicités, ou travailleraient avec ces services, pourront être accusées de participation à une organisation « extrémiste ». Ambiance.
Appel à la violence
Suite à l'invastion de l'Ukraine je 24 février dernier, Meta avait décidé de laisser les utilisateurs de certains pays proférer des appels à la violence à l’encontre de Vladimir Poutine, de l’armée russe et du président biélorusse Alexandre Loukachenko. Suite à quoi la Russie avait exigé des États-Unis qu’ils mettent fin aux « activités extrémistes de Meta, (et) prennent des mesures pour traduire les auteurs en justice ». Visiblement sans succès.
A l’exception de WhatsApp, les applications de Meta ont déjà été rendues inaccessibles par le Roskomnadzor, le Service fédéral de supervision des communications de Russie. Le seul moyen pour utiliser ces réseaux est de recourir à un réseau virtuel privé (VPN). Un geste désormais lourd de conséquences pour les utilisateurs.