Une juridiction allemande a ordonné le gel du transfert des données d’utilisateurs WhatsApp vers Facebook, son propriétaire, à la suite de leur controversée mise à jour des conditions d’utilisations générales.
Elle continue de faire du bruit. Alors que WhatsApp vient d’actualiser sa nouvelle politique de confidentialité, voici qu’une instance allemande la juge suspicieuse.
L'Autorité de protection des données de Hambourg a ordonné, mardi 11 mai, à Facebook de suspendre durant trois mois l'utilisation des données que mettrait à sa disposition le service de messagerie WhatsApp, dans un communiqué sur son site, dans un effort de « sauvegarder les droits et libertés de plusieurs millions d’utilisateurs qui [les] approuvent à travers l’Allemagne », selon Johannes Caspar, son commissaire.
« Il n y a aucune base légale sur l’utilisation des données par Facebook, sans compter l’approbation des termes et conditions d’utilisation obtenues par WhatsApp. Les transferts de données sont éparpillées sur plusieurs niveaux législatifs, peu claires et difficiles à distinguer de leurs versions européennes et internationales », pointe notamment l’autorité.
Suspension pour trois mois
La suspension temporaire est valable trois mois et fera l’objet d’une étude auprès du comité européen de la protection des données, organe compétent pour juger du cadre législatif au sein de l’Union européenne.
WhatsApp a rappelé que ces modifications visaient a apporter « plus de clarté sur nos pratiques en matière de collecte, de partage et d’utilisation des données » mais que « la confidentialité et la sécurité des données personnelles ne changeront jamais », sur son blog.
Annoncée en janvier pour le 9 février, WhatsApp a reporté la date au 15 mai après ce qu’il a appelé « une confusion » autour de la modification de ses conditions d’utilisation et un exode massif d’utilisateurs vers d’autres applications comme Signal, Telegram ou encore Olvid et Tchap en France.