Seront karchérisées toutes les vidéos suggérant que des fraudes électorales ont influencé le résultat de l’élection américaine. La décision de l’entreprise américaine survient au lendemain de la fin du « safe harbor », période où toute contestation juridique des résultats électoraux de chaque État est encore contestable.
Si vous pensez que Donald Trump est la victime d’un vaste système de fraude électorale l’ayant empêché d’être réélu président des États-Unis et souhaitez rendre plus visible cette thèse, il vous faudra vous passer du premier hébergeur de vidéos en ligne pour faire entendre votre opinion.
Dès le 9 décembre 2020, YouTube a pris la décision de supprimer toute vidéo remettant en cause l’issue de l’élection présidentielle américaine à la suite de fraudes électorales massives, a indiqué l’entreprise sur son blog officiel, le 9 décembre 2020.« [Dès aujourd’hui], nous supprimerons tout contenu prêtant à confusion en suggérant que de vastes fraudes ou erreurs ont changé le résultat de l’élection américaine de 2020, en accord avec notre approche vis-à-vis des précédentes élections présidentielles américaines », a rédigé l’entreprise sur son blog.
Pas de bug informatique massif
L’entreprise cite comme exemple de vidéo susceptible d’être bannie celle soutenant l’idée qu’un candidat a remporté l’élection après un bug informatique massif ou une erreur dans le recomptage des voix, deux théories évoquées et relayées sans relâche par Donald Trump depuis que la très grande majorité des médias américains ont déclaré Joe Biden vainqueur.
YouTube a officialisé sa décision au lendemain de la fin du « safe harbor », la date limite pour déposer un recours en justice et remettre en cause juridiquement l’issue d’un scrutin dans n’importe quel États américains. Donald Trump ainsi que le parti républicain ont dépensé près de 200 millions de dollars en procédures juridiques contre le résultat du scrutin, rapporte la BBC.
L’entreprise de San Bruno a également motivé sa décision après que de nombreuses personnes se soient tournées vers la plateforme pour connaître l’issue de l’élection, rappelant que 88 % des 10 vidéos les plus vues traitant de l’élection présidentielle provenaient de médias faisant autorité.