Le géant du e-commerce s’apprêterait à s’emparer d’une startup spécialisée dans la voiture autonome. Pour Amazon, il s’agit sans doute moins de s’attaquer au marché du transport de personnes que de développer des véhicules de livraison autonomes. Mais l’entreprise de Jeff Bezos n’est apparemment pas la seule sur le coup.
Amazon chercherait à racheter Zoox. Selon les informations du Wall Street Journal, l’entreprise de Jeff Bezos est en discussion en vue d’acquérir cette startup fondée en 2014 spécialisée dans la conception de systèmes de conduite autonome. Rappelons qu’Amazon a déjà montré son intérêt pour ce secteur, en investissant dans un concurrent de Zoox, Aurora Innovations.
Le géant s’est refusé a commenté cette information, tandis que la jeune entreprise a indiqué avoir reçu de multiples sollicitations et les étudier avec l’aide de Qatalyst Partners. Zoox était, après son dernier tour de table, valorisé 3,2 milliards de dollars. Néanmoins, avec la crise sanitaire et économique frappant de plein fouet le secteur de l’automobile, la presse financière américaine table sur un rachat dont le montant ne dépasserait pas 1,5 milliard de dollars.
Livraison sans chauffeur
Pour Amazon, ce rachat serait éminemment stratégique. Non pas pour pénétrer un marché du véhicule autonome déjà trusté par Uber, Google et consorts, mais dans un souci d’automatisation de ses services existants. Dès 2012, avec le rachat de Kiva, l’entreprise de Jeff Bezos développait l’automatisation de ses entrepôts. Avec Zoox, c’est sans doute sur le terrain de la livraison que le géant se positionnerait.
On sait qu’Amazon utilise déjà des drones, peut-être en viendra-t-il aux véhicules de livraison autonomes. Car Zoox joue sur deux tableaux. D’une part, elle assure avec ses Toyota customisées un service de taxis autonomes. D’autre part, la jeune pousse a développé son propre modèle de véhicule autonome. Une voiturette électrique basique, mais sans pédale ni volant. Ce prototype, de même que l’expertise des équipes de Zoox en la matière, serait donc très bénéfique au géant, pour qui chauffeurs et entreprises de livraison représentent un coût important. On se demande quand même comment une voiture autonome parviendra à faire signer l’inévitable avis de passage.