Le gouvernement chinois aurait eu recours à un logiciel pour surveiller les activités d’internet dans sa lutte globale pour minimiser les conséquences sanitaires et économiques du coronavirus auprès de sa population.
Des employés de l’administration chinoise auraient eu à disposition un logiciel dans le cadre d’une lutte pour combattre tout discours remettant en question la politique du gouvernement dans sa gestion de la crise du coronavirus, ont révélé des documents officiels transmis par un groupe de hackers aux journaux américains ProPublica et le New York Times.
Certains de ces logiciels proviennent de chez Urun Big Data Services, fournisseur auprès d’une douzaine d’agences locales et d’entreprises étatiques depuis 2016. Ils permettraient de surveiller l’activité sur les réseaux sociaux et de fournir une interface claire aux employés gouvernementaux pour assigner des tâches, les dénombrer et coordonner l’organisation de réponses massives sur le Net.
Des commentateurs de certaines régions étaient payés 25 dollars par post de plus de 400 mots et 40 centimes pour tout signalement de commentaire négatif, écrit ProPublica. Un autre outil servirait à alerter sur toutes « informations nocives » en tapant des mots-clés comme « virus » ou « pneumonie », selon les documents transmis aux journaux.
De tels outils ont commencé à être utilisé par le gouvernement chinois de crainte que la population ne prenne peur face au coronavirus à la suite de révélations sur Weibo, le Twitter chinois, d’une censure ordonnée par le gouvernement chinois sur les médias traditionnels ainsi que la mort du docteur Li, un des premiers à mettre en garde sur le virus et décédé à 34 ans, précise ProPublica.