L’OTAN veut un back-up satellitaire pour le transit internet des câbles sous-marins

L'organisation met en place un programme de recherche visant à développer un système capable de basculer automatiquement le trafic des câbles sous-marins en cas de problème, soit sur d’autres câbles, soit via satellite. 


L’OTAN craint pour la sûreté des câbles sous-marins et prépare une solution de secours. D’après Bloomberg, l’organisation du traité de l’Atlantique Nord, accompagné de chercheurs américains, icelandais et suisses à la conception d’un système qui permettrait un routage automatique du trafic internet via satellite si jamais les câbles sous-marins venaient à être la cible d’acteurs hostiles. Supportée par la branche de l'OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité, et doté d’une subvention de plus de 400 000 dollars, le projet HEIST (Hybrid Space and Submarine Architecture project to Ensure Information Security of Telecommunications) sera officiellement lancé à l'université Cornell de New York à la fin du mois de juillet 2024.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité des différentes actions menées par l’organisation suite à la hausse des tensions internationales Depuis l’attaque du gazoduc Nord Stream 2 qui avait été détruit par une mystérieuse explosion en septembre 2022 l'OTAN avait déjà investi dans la protection de ses câbles de communication en créant un centre dédié. 

L'objectif premier du programme HEIST est de détecter les perturbations des câbles sous-marins et d'automatiser le réacheminement des données vers d'autres câbles ou par satellite en cas de problème. Actuellement, les opérateurs de câbles sous-marins peuvent détecter les perturbations de leur infrastructure sous-marine au kilomètre près, mais les chercheurs veulent réduire ce chiffre au mètre près. Ce système doit garantir que les communications ne soient pas interrompues même si l'un des câbles de communication sous-marins de l'Europe est coupé, endommagé ou déplacé. HEIST ne se limite pas non plus aux applications militaires, car les câbles sous-marins peuvent également être affectés par des événements naturels et artificiels, tels que des tremblements de terre ou des ancres de navires mal placées.