La deeptech française, dix ans d'âge, veut offrir son expertise au plus grand nombre. Une manœuvre qui commence par un partenariat avec Sopra Steria autour de Quarks Flow, sa plateforme d'analyse de fichiers. Cette solution sera mise à contribution par l'ESN pour repérer les programmes malveillants cachés dans les emails.
Quarkslab vous est peut-être inconnu, à moins de travailler dans le milieu de la défense ou de la recherche appliquée. Pourtant, la jeune pousse, à tout juste dix ans, peut se targuer d'une expertise en reverse engineering de malwares qui a permis à l'un de ses chercheurs, Adrien Guinet, de découvrir une méthode de contournement du chiffrement de Wannacry. De cette expertise, Quarkslab a tiré une plateforme en mode SaaS (et une version on-premise, accessoirement), Quarks Flow.
Cette solution d'orchestration et d'automatisation d'analyse de fichiers en temps réel va rechercher dans lesdits fichiers la présence de programmes malveillants à l'aide de bases de signatures virales et d'extraction de métadonnées, entre autres outils.
Analyse de fichiers
Or, si la jeune pousse a levé pour la première fois des fonds en fin d'année dernière, c'est avant tout « dans un souhait d'ouverture au public », nous explique Eric Houdet, directeur des ventes et du marketing de Quarkslab. L'entreprise veut en effet mettre son expertise au service de tous. Cette manœuvre commence avec l'annonce au FIC d'un partenariat signé avec Sopra Steria.
L'ESN française va en effet intégrer la plateforme Quarks Flow à un service managé d'analyse de mails. « A travers le fonds d'investissement Brienne III, Sopra Steria soutient le développement de Quarkslab et s'engage plus largement pour la filière souveraine de la cybersécurité. Agrégateur de confiance, nous déployons les solutions innovantes de notre écosystème souverain dans nos services de cybersécurité, en associant leur valeur technologique à notre expertise. La solution Quarksflow de Quarkslab est ainsi un maillon essentiel de notre plateforme souveraine d'analyse de malwares et de la menace », explique dans un communiqué Yannic Lacomme, Directeur des Programmes Cybersécurité chez Sopra Steria.