Le bras armée dans la cybersécurité de l’opérateur historique pourrait prochainement être introduit en bourse. Pour Orange, il s’agit de reverdir son cours, qui en a bien besoin depuis la fin de l’année dernière en valorisant l’une de ses branches les plus performantes.
Orange Cyberdefense pourrait bien se retrouver cotée en bourse. L’information n’est pas confirmée, ni par le principal intéressé, ni par sa maison-mère, mais cette hypothèse émise dans la Lettre A a trouvé un écho chez la CFE-CGC Orange. Et pour cause : le cours d’Orange en bourse dégringole depuis fin 2019. De 15 euros l’action en novembre dernier, le titre peine depuis à dépasser la barre des dix euros et tend à se rapprocher du plus bas historique de l’opérateur, 7 euros, nous étions alors en septembre 2002.
D’un autre côté, Orange Cyberdefense est en quelque sorte l’une des locomotives de l’opérateur. Avec une croissance de 24% l’an dernier, elle a annoncé un chiffre d’affaires de plus de 580 millions d’euros et a racheté le Britannique SecureData et le Néerlandais SecureLink. L’entreprise de Michel Van Den Berghe dépasse les objectifs affichés en 2017, lorsqu’elle s’installait dans son campus à La Défense : elle visait alors un chiffre d’affaires de 350 millions à l’horizon 2020.
La CFE-CGC opposée au projet
Le timing semble donc idéal pour faire entrer OCD en bourse, d’autant qu’Orange prévoit également, pour rendre quelques couleurs à son cours, de vendre sa fibre en zone rurale. Mais le projet se heurte aux réticences des syndicats. La CFE-CGC craint notamment une “catastrophe industrielle” et un “enfer opérationnel”, déplorant une décision de “technocrates” qui entraînerait une “une perte des synergies avec Orange Business Services et ses services associés”.