L’entreprise qui développe le service de streaming audio éponyme a annoncé, lundi 4 décembre, le licenciement de 1500 salariés, malgré un troisième trimestre très encourageant.
Pas de cadeaux à l’approche de Noël, et les grandes entreprises continuent de tailler dans le vif. Après Amazon, ou encore Broadcom, c’est au tour de Spotify d’annoncer des coupes dans ses effectifs. Et pas qu’un peu, puisque 17 % des salariés vont être poussés vers la sortie. Il s’agit de la troisième vague de licenciements pour l’entreprise suédoise qui avait licencié 600 personnes en janvier et 200 en juin.
Daniel Ek, cofondateur et président de Spotify, a justifié cette décision du fait d’une croissance économique au ralenti et d’un capital toujours plus cher.
Des abonnements en hausse
« Je me rends compte que pour beaucoup, une réduction de cette ampleur semblera étonnamment importante compte tenu du récent rapport sur les bénéfices positifs et de nos performances », a reconnu Ek. En effet, l’entreprise a enregistré un bénéfice net de 65 millions d’euros au troisième trimestre, ainsi qu’une hausse de 26 % du nombre d’utilisateurs actifs. Le nombre d’abonnements payants est aussi en hausse de 16 %. À titre de comparaison, Spotify avait enregistré des pertes de 166 millions d’euros sur la même période l’année dernière.
Reste que le groupe n'a jamais enregistré de bénéfice net sur une année entière, mais seulement occasionnellement sur des trimestres. À l’heure actuelle, l’entreprise, qui cherche encore et toujours la rentabilité à long terme, estime que les coûts sont encore trop élevés. « Compte tenu de l’écart entre notre objectif financier et nos coûts opérationnels actuels, j’ai décidé qu’une mesure substantielle visant à redimensionner nos coûts était la meilleure option pour atteindre nos objectifs », a poursuivi l’entrepreneur. L’entreprise souhaite adopter une structure plus légère et réinvestir ses bénéfices « de manière plus stratégique ».