L'accord de Microsoft à 68,7 milliards de dollars pour le rachat de l’éditeur et développeur de jeux vidéo Activision Blizzard a été bloqué par l'Autorité de la concurrence et des marchés britannique (CMA). La firme de Redmond et le studio vont faire appel de la décision.
C'est un coup de tonnerre dans le monde du jeu-vidéo. L’autorité britannique à la concurrence a bloqué, mercredi 26 avril, le rachat pour 69 milliards de dollars d’Activision Blizzard (Call of Duty) par Microsoft. Plusieurs mois de réflexion auront été nécessaires à la CMA qui s'était déjà provisoirement opposée à l’opération début février.
Le gendarmes de la concurrence craignait que l’opération ne nuise à l’innovation et n'assoit encore un peu plus la position déjà dominante de Microsoft sur le marché du cloud gaming. « La fusion pourrait rendre Microsoft encore plus fort dans le domaine des jeux dans le cloud, étouffer la concurrence sur ce marché en pleine croissance et nuire aux joueurs britanniques qui ne peuvent pas s’offrir des consoles coûteuses. », avait-elle alors estimée. Microsoft avait de son côté déclaré qu’il travaillerait à des solutions pour répondre aux préoccupations de la CMA. Ça n’a visiblement pas suffit.
Microsoft et Activision à l’offensive
« Ce n'est pas la décision que nous attendions, mais ce n'est pas la fin de cette opération », a déclaré Bobby Kotick, patron d’Activision Blizzard qui, au côté de Microsoft, va faire appel de la décision devant l’UK Competition Appeal Tribunal. Activision a également dit regretter que le Royaume-Uni soit « clairement fermé aux affaires ». Ajoutant que, la position de la CMA « contredit les ambitions du Royaume-Uni de devenir un pays attractif pour créer des entreprises technologiques ».
Les deux partenaires malheureux sont toujours suspendus aux décisions des autorités à la concurrence des Etats-Unis et de l'Union européenne. Et rien n'est encore gagné, puisque l’autorité américaine de la concurrence (FTC) a lancé en décembre des poursuites afin de bloquer l’opération, quand la Commission européenne elle, étudie toujours l’accord de très près.