La filière des infrastructures numériques devra créer 33 000 emplois pour répondre aux besoins liés à la multiplication des datacenters, le déploiement des réseaux locaux d’équipements, ou encore le décommissionnement du réseau cuivre. Pour y parvenir, la filière va devoir relever de nombreux défis.
Alors que la tech a la fâcheuse tendance de licencier ces derniers mois, les télécommunications ne connaissent pas la crise, à en croire un rapport du cabinet Katalyse partagé par ZDNet. Entre déploiement de la 5G, de la fibre, des datacenters, du décommissionnement du réseau cuivre et le déploiement réseaux locaux d’équipements connectés (RELEC), les chantiers d’infrastructures numériques se multiplient. Pour y répondre, la filière devra créer 30 000 emplois d’ici 2030 estime Katalyse. Ce qui correspond à une croissance moyenne de 5% par an.
Des besoins en baisse pour la fibre et qui se stabilisent pour la 5G
Sur le réseau fibre, Katalyse prédit un pic d’activité en 2023-2024 puis une baisse des besoins entre 2023 et 2030 avec moins 20 000 emplois sur la période. Sur le déploiement de la 5G, le besoin de main d’œuvre devrait se stabiliser à partir de 2024.
Ce sont bien sur les 3 autres segments que les besoins seront les plus importants. La hausse des effectifs pour le décommissionnement du réseau cuivre devrait intervenir vers 2027-2028. Pour le déploiement et la maintenance des RELEC, la hausse fera passer le nombre d’emplois de 11 300 en 2023 à 39 000 en 2030 estime Katalyse. En ce qui concerne les datacenters, la hausse sera moins marquée mais devrait tout de même passer de 11 600 emplois en 2023 à 20 400 en 2030.
Un besoin de formation
Globalement les emplois dans la conception étude (fibre) et réseau déploiement raccordement fibre vont diminuer sur la période 2022-2030. En revanche, les effectifs seront en hausse sur les postes de direction/commercialisation, déploiement et raccordement, de conception étude, de génie civil télécom, d’infrastructure exploitation et déploiement courant fort.
Reste à savoir si les entreprises pourront recruter autant. D’après l’étude, 74% d’entre elles estiment que l’évolution des compétences de leur salariés est prioritaire. 71% disent avoir fait de la formation de leurs équipes une priorité et 69% estiment que le recrutement de personnel qualifié est prioritaire.
3 autres grands chantiers identifiés
Katalyse a ainsi identifié 4 chantiers majeurs afin d’accompagner le développement des infrastructures numériques. C'est d'abord, la formation donc. Les entreprises devront par exemple, accompagner la reconversion d’une partie de leurs salariés de la fibre vers les autres secteurs. Ensuite, elles devront répondre à des enjeux d’attractivité afin d’attirer et recruter des candidats « de bon niveau » et de finaliser le déploiement de la fibre. Sur le long terme, les organisations devront accompagner la hausse des besoins sur les autres infrastructures numériques.
C’est aussi tout un enjeu de transition pour les entreprises qui aujourd’hui, sont principalement positionnées sur la fibre. Elles devront également adapter les compétences afin de pour répondre aux exigences en matière de cybersécurité, de transition environnementale et de compétences comportementales (gestion du conflit, de la relation clients etc.)