Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs fibres ont été sectionnées à travers la France, provoquant d’importantes perturbations sur le réseau fixe. Ces actes malveillants, sans doute concertés, font désormais l’objet d’une enquête ouverte par le Parquet de Paris.
Qui donc a coupé la fibre ? Dans la nuit de mardi à mercredi, une vague de sabotages a ciblé le réseau de fibre optique dans plusieurs régions. Sur Twitter, Free a publié plusieurs clichés de câbles sectionnés et dénonce de « multiples actes de malveillance sur infra fibre durant la nuit et la matinée ». Free a sans doute été l’opérateur le plus touché, mais SFR a aussi été victime de ces détériorations.
On ignore combien d’actions ont été menée contre le réseau fibre. La Fédération française des télécommunications explique dans un communiqué que ces actes ont perturbé « les services de télécommunications de plusieurs régions en France, dont l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand-Est et l’Île-de-France ».
Ça va couper
Si dans un premier temps les opérateurs se refusaient de parler d’actions concertées, les digues se sont rompues après que le Parquet de Paris est annoncé hier ouvrir une instruction pour « atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », « entrave à un système de traitement automatisé de données » et « association de malfaiteurs ». Dans son communiqué, le président de la FFT, Arthur Dreyfuss, évoque des « actes de sabotage » et rappellent qu’habituellement ce sont les antennes-relais de téléphonie mobile qui sont ciblées par les actes de vandalisme.
Les motivations derrière ces actes malveillants restent inconnues à cette heure, personne n’ayant revendiqué les coupures… dont l’impact a finalement été limité : peu d’interruptions de services ont été observés, les opérateurs reroutant le trafic de ces grandes artères sectionnées vers des routes secondaires.