Essilor Luxottica victime d’un ransomware

C’est un récit auquel on finit par s’habituer. Après la métropole Aix-Marseille-Provence, la région du Grand Est, Bouygues Construction ou encore le CHU de Rouen, c’est au tour du lunetier Essilor Luxottica d’être paralysé par un ransomware. L’attaque a débuté le week-end dernier et impacte principalement le système de prise de commandes de l’industriel. 

Une fois encore, une victime s’ajoute à la longue liste des organisations françaises infectées par un ransomware. Essilor, filiale du géant des verres correctifs Essilor Luxottica, a été frappé samedi dernier par une attaque informatique. Selon L’Express, qui rapporte cette information, un ransomware paralyse le système d’information de l’entreprise, notamment son dispositif de prise de commandes. Essilor explique à notre confrère que « certains serveurs et des ordinateurs ont été infectés par un nouveau virus. Nos équipes ont tout de suite réagi afin d'isoler les machines contaminées et d'éviter une propagation du logiciel malveillant. Un redémarrage progressif a débuté ».

Nul n’est à l’abri

Pour autant, le lunetier n’a absolument pas communiqué sur l’attaque, qui serait toujours en cours. En début de semaine, sa directrice générale France, Lena Henry, répondait au site spécialisé Fréquenceoptic quant aux difficultés rencontrés par le secteur, notamment eu égard à la pandémie de COVID-19. Mais, sur une possible cyberattaque, la DG n’a dit mot. Impossible donc pour l’heure d’en savoir plus, sinon que l’entreprise a souscrit une assurance sur le risque cyber, et que l’Anssi ainsi que la Cnil ont été notifiés. 

Pour l’anecdote, les participants des Assises de la Sécurité, organisées à Monaco en octobre dernier, se rappelleront sans doute de l’atelier lors duquel intervenait Essilor. Son RSSI, Jamal Dahmane, y témoignait justement de la collaboration de l’entreprise avec Vectra, spécialisée dans la surveillance des réseaux, et présentera son expérience de l’éditeur dans le contexte d'un SOC. SOC qui n’aura visiblement pas suffit à prévenir l’infection ce week-end du système informatique d’Essilor.