UCAR cible d'un ransomware

Le loueur de voitures a révélé hier avoir été la cible d’une cyberattaque, qu’il est parvenu à contenir de sorte à ce que le ransomware n’ait pas d’impact sur ses opérations courantes. 

2021 commence sur les chapeaux de roues en ce qui concerne les ransomwares. Ryuk, Babuk, Pysa, Sodinokibi... ces programmes malveillants font déjà parler d’eux, trois semaines à peine après le nouvel an. Le week-end du 16 janvier, la ville d’Angers rapportait être victime de deux attaques, une visant les comptes du maire sur Instagram et Twitter, la seconde ciblant le SI de la métropole et bloquant la majeure partie des postes de travail de ses salariés. Hier, on a appris que le groupe UCAR avait à son tour été victime d’un ransomware.

Attaque contrée

Le loueur de voitures explique dans un communiqué avoir “été récemment la cible d’une cyberattaque”. S’il ajoute qu’il s’agissait d’un “rançongiciel”, il n’en dévoile pas plus sur la nature de l’attaque, assurant que ses équipes informatiques ont promptement réagi. “Nous avons mobilisé une équipe d’experts autour de la DSI et du Secrétariat Général d’UCAR : des experts indépendants reconnus, à travers d'une part, un cabinet de conseil en gestion des risques et spécialiste dans les domaines de l'IT et du Cyber, ainsi qu’un cabinet spécialisé en forensic”. 

L’attaque a pu être contenue selon le groupe, de sorte qu’elle n’a “pas eu d’impact sur les opérations d’exploitation, et les agences ont pu servir leurs clients sans coupure de service. Les services web sont restés opérationnels ainsi que les logiciels métiers”. De même, les données chiffrées par le programme malveillant ont été immédiatement restaurées à partir de sauvegardes. UCAR ne précise cependant pas si ces données ont pu être exfiltrées ou non : le groupe s’est rapproché des autorités compétentes, dont la Cnil. 

2021: l'année qui va renverser la vapeur !

Trend Micro s'est livré au petit jeu des prédictions pour 2021 et le tableau n'est pas réjouissant pour les professionnels de l'informatique !

Dans son rapport "Turning the Tide" (Renverser la vapeur!), Trend Micro, l'éditeur de solutions de sécurité, livre ses prédictions pour 2021 après avoir recueilli l'avis de 500 responsables informatiques (CSO, CIO, CTO). Les réponses ne rassurent pas sur l'avenir des carrières de ces professionnels. Ainsi 41 % pensent que leur job sera remplacé par de l'intelligence artificielle d'ici 2030. Seulement 9 % sont convaincus du contraire. 32 % estiment que cette technologie permettra d'automatiser totalement la cybersécurité avec un recours restreint à l'intervention humaine. 19 % pensent que les attaquants vont utiliser l'Intelligence artificielle pour améliorer leur arsenal d'ici 2025. Bref un petit écart de quatre ans entre le canon et la cuirasse!

Un quart (24 %) voit les accès aux données liés à la biométrie ou une reconnaissance par ADN. Ils prédisent de plus que les entreprises vont largement alléger leurs investissements immobiliers alors que le travail à distance ou le télétravail devient la nouvelle norme. La 5G va transformer les infrastructures réseaux et la sécurité (21 %). Cette dernière sera plus automatisée et deviendra autonome.

En attendant le rapport conseille aux entreprises des remèdes assez classiques de formation et de surveillance permanente avec le maintien d'un contrôle strict des accès à la fois au réseau de l'entreprise mais aussi pour le réseau du travailleur distant en s'appuyant sur des stratégies Zero Trust. Un point spécifique est fait sur la sensibilisation et la formation des salariés sur la cybersécurité. Les professionnels de l'IT ont certainement plus d'imagination sur leur futur que sur les solutions qu'ils peuvent apporter dans la cybersécurité

Piratage de l'EMA : les documents fuités refont surface

Début décembre, l’Agence européenne du médicament rapportait avoir été victime d’une cyberattaque. Avaient été consultés sur l’un des serveurs de l’institution des documents relatifs à la soumission réglementaire de vaccins contre le Covid-19. Ces documents viennent d’être diffusés sur Internet, selon l’EMA. 

Les Français plus enclins à recourir à la police en cas de cyber malveillance

Selon une étude de Prolifics Testing, sur la base des données de la Commission européenne, les citoyens français sont enclins à contacter la police lors qu'ils sont victimes d'une attaque cyber.

A partir des données de la Commission européenne, Prolific Testing a analysé la réaction de 1018 citoyens français victimes de cyber-crimes. Selon les types de crimes, ils réagissent assez différemment. En cas de vol d'identité ou de données, ils sont 77 % à contacter la police. 66 % contactent les forces de l'ordre en cas de fraude bancaire mais seulement 51 % ont ce réflexe en cas de rançongiciels. Ils contactent encore la police en cas de phishing (28 %) ou lorsque leur boîte mail ou leur compte de réseau social a été compromis (26 %). Ils ne sont plus que 17 % lorsqu'ils découvrent un logiciel malicieux sur leur PC ou tablette.

En cas de déni de service d'un vendeur ou d'un service auquel ils sont abonnés, les utilisateurs pour un tiers contactent directement l'entreprise. Ils sont un sur deux lorsque l'article acheté en ligne n'est pas livré ou ne correspond pas à leur commande ou à ce qui était proposé sur le site.

What action would French citizens take if victim to these cyber-crimes?
Cyber CrimePrimary Action% That Would Take this Action
Identity theft (i.e. stealing personal data)Contact the police77%
Online banking fraudContact the police66%
Being asked for payment to get back control of deviceContact the police51%
Purchased online goods not delivered, counterfeit or not as advertisedContact the website or vendor47%
Cyber attacks which prevent access to online services (e.g. banking etc.)Contact the website or vendor31%
Fraudulent emails requesting personal details (e.g. account logins, payment information etc.)Contact the police28%
Email or social network account being hackedContact the police26%
Discovering malicious software on deviceContact the police17%
Les actions choisies par les citoyens français en cas de crimes cyber.