Une campagne “cyber-malveillante” vise plusieurs sites Internet français. On ignore combien de sites ont pu être affectés par ces défaçages, revendiqués par des hackers bengladais, dans un contexte de tensions géopolitiques entre la France et la Turquie et le boycott de produits français dans certains pays musulmans.
Une “vague de cyberattaques” a eu lieu dimanche soir, annonce Cybermalveillance.gouv dans un tweet. Cette campagne malveillante cible des sites français et est responsable du défaçage de plusieurs d’entre eux. Ils seraient "nombreux", à en croire le tweet de l'Acyma, à avoir été victimes de cette campagne.
Pour l'heure, nous n'avons trouvé qu'un seul site effectivement defacé, celui du centre technique régional pour la déficience visuelle qui affiche une caricature d'Emmanuel Macron grimé en cochon. Selon nos informations, les sites de la mairie de Saint Florentin ainsi que de l’association des maires de l’Aube ont reçu eux aussi la visite des pirates, quand bien même aucun signe de dégradation n’est visible sur leurs pages ce matin.
Une campagne politique
Selon Europe 1, le motif de cette vague d’attaques est politique : les auteurs seraient basés au Bengladesh et se revendiqueraient musulmans. La campagne viendrait donc s’inscrire dans le contexte géopolitique tendu suite à l’assassinat de Samuel Paty et aux déclarations de l’exécutif sur les caricatures, déclarations qui ont provoqué une vague d’indignation dans plusieurs pays musulmans, incarnée par un appel au boycott des marques françaises et, potentiellement, ces cyberattaques.
A noter que le tweet d’Emmanuel Macron en arabe n’est en rien un piratage du compte Twitter du Président de la République mais une traduction d’un autre message, également traduit en anglais.