Celles-ci viseront Ă limiter les contenus illĂ©gaux et lutter contre les abus de positions dominantes des principaux acteurs du numĂ©rique. LâUnion EuropĂ©enne prĂ©voit des amendes entre 6 et 10 % du chiffre dâaffaires des entreprises qui ne respecteraient pas les rĂšgles.
LâUnion europĂ©enne souhaite Ă©tendre son arsenal lĂ©gislatif pour rĂ©guler un peu plus le Net, alors que les comportements des entreprises de nouvelles technologies ont fait lâobjet dâattaques en justice et sont de plus en plus dĂ©criĂ©s.
Les membres exĂ©cutifs de lâUnion europĂ©enne ont prĂ©sentĂ© deux projets de lois â la Digital Services Act et la Digital Markets Act - visant Ă lutter contre la diffusion de contenus illĂ©gaux et lâabus de position dominante, ce mardi 15 dĂ©cembre 2020.
Dans certains cas de manquement Ă ces rĂšgles, lâUnion europĂ©enne prĂ©voit dâinfliger des amendes allant de 6 Ă 10 % du chiffre dâaffaires annuel de lâentreprise. Sans que le nom des entreprises ciblĂ©es soit citĂ©, le contenu des lois est dirigĂ© Ă lâencontre des gĂ©ants du numĂ©rique comme Amazon, Google, Facebook ou encore Apple.
« Nous avons besoin de rĂšgles pour mettre de lâordre dans le chaos », a dĂ©clarĂ© mardi Margrethe Vestager, la commissaire europĂ©enne chargĂ©e du NumĂ©rique, citĂ©e par le Wall Street Journal.
Dans le dĂ©tail, la Digital Services Act prĂ©voit dâimposer un contrĂŽle accru sur les contenus illĂ©gaux de toute entreprise IT avec plus de 10 % dâutilisateurs membres de lâUnion europĂ©enne. La deuxiĂšme vise Ă interdire certains comportements chez des entreprises aux revenus europĂ©ens dĂ©passant les 6,5 milliards dâeuros.
Dépoussiérer un vieux cadre législatif
Margrethe Vestager et Thierry Breton, commissaire europĂ©en en charge lui aussi - entre autres - du numĂ©rique, ont dĂ©clarĂ© vouloir dĂ©poussiĂ©rer un cadre lĂ©gislatif vieux de 20 ans, et sâappliquant principalement Ă des acteurs qui nâexistent plus aujourdâhui, dans un billet dâopinion publiĂ© dans The Irish Times, le 6 dĂ©cembre 2020.
« Nous avons entendu lâappel des citoyens et des entreprises. Le message est clair : Les intĂ©rĂȘts financiers et politiques de quelques entreprises ne peuvent dicter notre futur», ajoutaient-ils.
Certains officiels chez Amazon et Facebook, citĂ© par le Wall Street Journal, ont rĂ©agi Ă la dĂ©cision de lâUnion europĂ©enne en sâinquiĂ©tant que ces lois ciblent des entreprises plus que dâautres.