Sohu, la puce développée avec le concours de TSMC par la start-up fondée en 2022, adopte une approche spécialisée pour se démarquer. Un serveur Sohu doit ainsi ainsi pouvoir remplacer 160 H100 Nvidia d’après le CEO d’Etched.ai.
Le marché des puces IA fait toujours plus d’envieux. Les résultats fracassant de Nvidia n’attise pas que la convoitise des autres fondeurs historiques comme Intel et AMD, ou des acteurs historiques tels qu’Apple ou Facebook qui table sur leurs propres puces. Plusieurs jeunes acteurs veulent aujourd’hui leur part du gâteau et le dernier à faire parler de lui est Etched.ai. La start-up fondée en 2022 vient de boucler un premier tour de financement à 120 millions de dollars avec l’ambition affichée de devenir une alternative crédible à Nvidia dans les prochaines années.
Et la société a déjà un solide argument pour y arriver avec son premier produit baptisé Sohu. Il s'agit d'une puce IA dédiée conçue pour former, déployer et optimiser les modèles LLM qui alimentent non seulement ChatGPT, Claude d'Anthropic PBC et Gemini de Google, ainsi que des générateurs d'images tels que DALL-E et Stable Diffusion. La puce Sohu est ainsi conçue pour exécuter des applications spécifiques avec la plus grande efficacité possible. Elle s’appuie sur les dernières technologies de gravure de TSMC. Selon le CEO de Etched.ai, Gavin Uberti, assure ainsi qu’un seul serveur Sohu peut remplacer 160 H100 de Nvidia.
D’autres acteurs du même type que Etched.ai fourbissent par ailleurs leurs armes. On peut ainsi citer Cerebras Systems qui a déjà présenté une puce, Tenstorrent qui s’appuie sur des architectures open source RISC-V ou encore Taalas et SiMA qui ont déjà levé entre 50 et 100 millions de dollars. Finalement, les grands gagnants de tout ça reste sûrement les fabricants avec TSMC en tête qui est déjà retenu pour assurer la production de plusieurs de ces nouveaux produits, dont Sohu.