La Competition and Markets Authority (CMA) craint une « diminution substantielle de la concurrence ».
Après avoir bloqué l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, le gendarme à la concurrence du Royaume-Uni a lancé une enquête, mercredi 3 mai, sur le rachat à 20 milliards de dollars (Mds$) de Figma par Adobe. L’examen doit déterminer si l’opération peut entraîner une « diminution substantielle de la concurrence ». Des procédures semblables sont attendues aux Etats-Unis et dans l’Union européenne.
Dans le détail, la CMA craint qu’Adobe cherche à se débarrasser d’un concurrent gênant de son outil AdobeXD, et qui a su séduire des grands noms comme Microsoft, Kimberly-Clark, Thalès, Google, Uber et bien d’autres.
Décision le 30 juin
Et pour cause, Figma est un outil de design à interface collaborative qui permet de développer des applications web et mobile et qui est directement accessible depuis un navigateur, moyennant un abonnement mensuel qui démarre à 12 euros. Contrairement à AdobeXD qui exige l’installation d’une application locale et dont les abonnements commencent à 62 euros par mois.
La CMA a fixé au 30 juin la date limite de phase 1 pour sa décision. Diplomate, Adobe a déclaré : « nous sommes impatients de poursuivre nos discussions avec le DOJ (ministère américain de la justice), la CMA et la CE (Commission européenne) sur les entreprises, les marchés et les impacts économiques positifs de cette opération, dans le cadre de leurs examens ». La société Figma a quant à elle assurée qu’elle « continuerait à s'engager de manière constructive avec les autorités de régulation au Royaume-Uni ».