Lâorganisateur du salon a dĂ©cidĂ© de supprimer le pavillon russe du MWC 2022. Dernier survivant de la vague de sanctions visant le rĂ©gime, Kaspersky expose malgrĂ© tout Ă la Fira Gran Via.
« La GSMA condamne fermement l'invasion russe de l'Ukraine ». La veille de lâouverture du Mobile World Congress, lâorganisateur donnait le ton. Dâautant que les sanctions internationales pleuvent contre la Russie, notamment les interdictions de vol. A la lumiĂšre dâune situation qui « Ă©volue rapidement », la GSMA a elle aussi pris des mesures.
« La GSMA suit toutes les sanctions et politiques gouvernementales rĂ©sultant de cette situation. Il n'y aura pas de pavillon russe au MWC22 » Ă©crit lâassociation organisatrice de lâĂ©vĂšnement. A lâinstar dâautres pays, le pavillon russe est une zone mutualisĂ©e oĂč exposaient les entreprises russes nâayant pas les moyens de se payer un stand entier. La GSMA nâa pas souhaitĂ© expliquer sâil sâagir lĂ dâune dĂ©cision politique ou si les exposants russes nâĂ©taient tout simplement pas en mesure dâenvoyer leurs employĂ©s sur le salon.
Un sujet omniprésent mais tu
Ne reste ainsi quâun ultime rĂ©sistant, Kaspersky, bien seul dans son coin. A noter quâil fait aussi les frais de la politique dâagression de Vladimir Poutine : quelques personnes manifestaient mardi matin devant le salon et leurs pancartes ciblaient explicitement lâĂ©diteur de cybersĂ©curitĂ©.
A noter que lâinvasion de lâUkraine, si elle fait de lâombre au salon, est un sujet sensible sur les stands. Si certains dirigeants ont abordĂ© le sujet dans les grandes lignes lors de leurs keynotes respectives, difficile de mesurer les rĂ©actions des entreprises Ă lâagression russe, et les Ă©ventuelles dĂ©cisions quâelles pourraient prendre eu Ă©gard Ă leurs activitĂ©s en Russie. Ainsi, chez un important fournisseur de services, on nous confie sous couvert dâanonymat que le sujet « est trop frais » et que « aucune dĂ©cision nâa encore Ă©tĂ© prise Ă la direction monde ».