espionnage

  • Assourdissant silence autour de la rencontre Parly-Gantz

    Tout juste sait-on que les deux ministres de la DĂ©fense ont abordĂ© NSO. Florence Parly et Benjamin Gantz se sont rencontrĂ©s hier Ă  Paris, la premiĂšre demandant au second des « clarifications [
] attendues par la France Â». Le jour mĂȘme, les enquĂȘteurs du gouvernement israĂ©lien Ă©taient eux aussi de sortie, et visitaient les locaux de l’entreprise au cƓur du scandale.

  • Assourdissant silence autour de la rencontre Parly-Gantz

    Tout juste sait-on que les deux ministres de la DĂ©fense ont abordĂ© NSO. Florence Parly et Benjamin Gantz se sont rencontrĂ©s hier Ă  Paris, la premiĂšre demandant au second des « clarifications [
] attendues par la France Â». Le jour mĂȘme, les enquĂȘteurs du gouvernement israĂ©lien Ă©taient eux aussi de sortie, et visitaient les locaux de l’entreprise au cƓur du scandale.

  • Eset dĂ©couvre des attaques liĂ©es Ă  Candiru

    La sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, Ă  peine placĂ©e sur la mĂȘme liste noire que son comparse NSO, est confrontĂ©e aux rĂ©vĂ©lations d’Eset. L’éditeur slovaque explique avoir dĂ©couvert des attaques de type « watering hole Â» ciblant particuliĂšrement le Yemen. Ces attaques portent la marque, selon Eset, de Candiru.

  • Eset met au jour des attaques liĂ©es Ă  Candiru

    La sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, Ă  peine placĂ©e sur la mĂȘme liste noire que son comparse NSO, est confrontĂ©e aux rĂ©vĂ©lations d’Eset. L’éditeur slovaque explique avoir dĂ©couvert des attaques de type « watering hole Â» ciblant particuliĂšrement le Yemen. Ces attaques portent la marque, selon Eset, de Candiru.

  • Quand le Danemark aidait la NSA Ă  espionner Merkel

    On sait que la NSA a coopĂ©rĂ© avec le renseignement britannique ou encore allemand. Cette fois-ci, c’est le renseignement militaire danois qui est dans la tourmente, accusĂ© d’avoir travaillĂ© avec l’agence amĂ©ricaine Ă  espionner ses petits camarades europĂ©ens. 

    C’est l’histoire d’une belle coopĂ©ration entre deux États, le Danemark et les États-unis. L’un est membre de l’UE, l’autre connu pour son programme Prism, et tout deux ont travaillĂ© main dans la main. Selon DR, la tĂ©lĂ©vision publique danoise, ce partenariat a Ă©tĂ© particuliĂšrement fructueux puisque le FE, le renseignement militaire danois, a aimablement donnĂ© accĂšs Ă  ses bijoux de famille Ă  la NSA. Une information rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  DR par neuf sources qui avaient eu accĂšs Ă  des informations classifiĂ©es, et confirmĂ©e par d’autres sources.

    Et par bijoux de famille, DR entend un systĂšme d’interception de donnĂ©es transitant par les cĂąbles sous-marins entrant et sortant du royaume scandinave. La position centrale du Danemark en Europe lui donne en effet un avantage certain sur ce terrain. Ces donnĂ©es passent par un datacentre du FE, oĂč des analystes du renseignement danois, mais aussi amĂ©ricain, Ă©pluchent les informations Ă  l’aide de cette petite merveille qu’est Xkeyscore, un programme bien connu puisqu’il faisait partie des rĂ©vĂ©lations d’Edward Snowden. 

    Tout sonne mieux en Danois

    C’est justement suite au scandale Snowden sur la surveillance de masse pratiquĂ©e par la NSA, que certains au FE s’émeuvent. L’un des responsables du renseignement militaire danois lance alors, dans le plus grand secret afin d’éviter que la NSA ne soit mise au courant de cet audit, une enquĂȘte interne menĂ©e par un groupe de quatre analystes, relative Ă  la collaboration du FE et de la NSA entre 2012 et 2014. EnquĂȘte qui aboutit Ă  un rapport, nom de code Operation Dunhammer. C’est sur les conclusions de ces investigations que la tĂ©lĂ©vision danoise a menĂ© sa propre enquĂȘte. 

    De nombreux cĂąbles sous-marins entrent et sortent du Danemark (source : DR).

    Car bien que fourni aux huiles du FE en 2015, le rapport n’aura guĂšre d’impact. Jusqu’à ce que l’un des enquĂȘteurs se fasse lanceur d’alerte. En 2018, cette personne entre en contact avec l’autoritĂ© supervisant le renseignement au Danemark, et lui communique certains Ă©lĂ©ments du rapport. Tant et si bien que le FE se voit demander des explications. En aoĂ»t 2020, l’information remonte jusqu’à la ministre de la DĂ©fense, Trine Bramsen, sous la forme d’un rapport en quatre volumes. Plusieurs responsables du FE Ă  l’époque, en service ou non, sont limogĂ©s dans les mois qui suivent. 

    Merkel espionnée par la NSA, ça devient une habitude

    Mais pourquoi donc le partenariat entre les renseignements danois et amĂ©ricains a-t-il provoquĂ© tant d’émoi jusqu’au sein de gouvernement du Danemark ? Simplement du fait de l’apparition dans ladite enquĂȘte de divers noms, ceux d’hommes et de femmes politiques de pays voisins : l’Allemagne, la SuĂšde, la France, la NorvĂšge. Parmi les personnes espionnĂ©es, on retrouve ainsi la chanceliĂšre allemande, Angela Merkel, de mĂȘme que Frank-Walter Steinmeier, alors ministre des Affaires Ă©trangĂšres allemand, et le leader de l’opposition de l’époque, Peer SteinbrĂŒck. 

    Ici, Ă  en croire DR, le systĂšme mis en place par le FE permettait de rĂ©cupĂ©rer, entre autres mĂ©tadonnĂ©es, les conversations tĂ©lĂ©phoniques, les SMS, les Ă©changes sur messagerie instantanĂ©e... bref, tout ce qui pouvait transiter par les tuyaux danois. La publication de l’enquĂȘte de la tĂ©lĂ©vision danoise n’a pas manquĂ© de faire rĂ©agir en NorvĂšge et en SuĂšde, avec indignation et surprise. Du cĂŽtĂ© allemand, de l’indignation oui, de la surprise moins. 

    Du cĂŽtĂ© français, ClĂ©ment Beaune, secrĂ©taire d'État chargĂ© des Affaires europĂ©ennes, s’exprimait ce matin sur France Info. ”Ces faits potentiels sont graves", a-t-il dĂ©clarĂ©, avant d’ajouter qu’il fait “vĂ©rifier” cette information, “voir si en effet il y a eu, Ă  travers cette technique, indirectement, de l'Ă©coute, de l'espionnage de responsables politiques”.